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Négos 2025–2029 : les travailleurs et employeurs du résidentiel en faveur

  • Photo du rédacteur: Vincent  Bernier
    Vincent Bernier
  • il y a 9 minutes
  • 2 min de lecture

Le 17 juillet 2025, les travailleurs et travailleuses du résidentiel ont officiellement accepté l’entente de principe conclue avec l’APCHQ, mettant fin à plusieurs semaines de tension. Avec 83,4 % des votes en faveur, la convention collective 2025-2029 entrera en vigueur le 27 juillet. Mais cette entente marque-t-elle la fin d’un conflit… ou simplement le début d’un nouveau chapitre?


Du côté patronal, le feu vert a aussi été donné. Les 15 et 16 juillet, une tournée de ratification a été menée par l’APCHQ dans 15 villes du Québec. Résultat : une majorité d’employeurs du secteur résidentiel se sont prononcés en faveur des conditions négociées. Cette double ratification – travailleurs et employeurs – rend maintenant l’application de la convention officielle.


Vote

Ce que contient l’entente résidentiel

La convention collective 2025–2029 contient plusieurs avancées notables. Elle prévoit notamment :

  • Une augmentation salariale immédiate de 8 % à la signature.

  • Un processus d’arbitrage salarial pour les années 2026, 2027 et 2028, avec des paramètres de hausse compris entre 18 % et 24,35 %.

  • Un assouplissement des règles liées aux mouvements de main-d’œuvre, notamment en ce qui concerne le droit de rappel pour les salarié·e·s ayant moins de 1 500 heures.

  • Une bonification des frais de déplacement, d’hébergement, et de l’allocation pour les équipements de sécurité dans le résidentiel léger.

  • La création d’un comité paritaire dédié à l’attractivité et à la rétention dans le secteur résidentiel, incluant une réflexion sur le rattrapage salarial et la période d’essai.


L’arbitrage comme terrain de jeu

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’entente ne règle pas tout. L’élément le plus sensible – les hausses salariales pour les années 2026 à 2028 – a été délégué à un processus d’arbitrage. Autrement dit, les augmentations ne sont pas encore connues. Le pourcentage de 8 % en 2025 est acquis, mais pour la suite, on entre dans un nouveau cycle de négociation… avec un arbitre au centre.


L’arbitrage, c’est un mécanisme qui impose une décision impartiale quand les deux parties ne s’entendent pas. Un peu comme si on demandait à un juge de trancher entre deux visions très différentes de ce que valent les travailleurs.


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Pourquoi l’arbitrage était inévitable

La réalité, c’est que le résidentiel est souvent considéré comme le parent pauvre de l’industrie. Moins bien payé que le commercial ou l’industriel, plus instable, et souvent plus exigeant physiquement. Le syndicat a misé sur l’arbitrage pour tenter de rétablir l’équilibre, sans risquer une reprise du conflit.


Du côté patronal, accepter un cadre balisé – entre 18 % et 24,35 % sur trois ans – permet de garder une certaine maîtrise des coûts, tout en évitant de nouvelles grèves.


Un compromis... ou un pari?

L'entente contient plusieurs autres avancées concrètes : frais de déplacement bonifiés, meilleur encadrement pour les nouveaux travailleurs, ajustements sur les équipements de sécurité. Des améliorations réelles, certes, mais qui masquent mal une vérité : l’arbitrage devient désormais le champ de bataille principal.


Est-ce que les travailleurs du résidentiel verront enfin une rémunération à la hauteur de leurs efforts? Ou est-ce que les arbitrages à venir refermeront la porte à un vrai rattrapage?


La réponse se dessinera cet automne. Et cette fois, ce ne sont plus les votes qui décideront, mais une salle d’audience.

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