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Pourquoi la productivité en construction stagne malgré la technologie

  • Photo du rédacteur: Vincent  Bernier
    Vincent Bernier
  • 16 oct.
  • 2 min de lecture

Le secteur de la construction au Québec a fait de grands pas dans l’adoption des technologies numériques, que ce soit la modélisation 3D, les drones ou les outils de gestion collaborative. Pourtant, les gains mesurables en productivité restent modestes, voire inexistants dans plusieurs cas. Pourquoi cette situation persiste-t-elle malgré les innovations disponibles ?


Technologie

Des freins multiples à l’adoption des innovations

Plusieurs facteurs expliquent cette lenteur. D’abord, la formation aux nouvelles technologies n’est pas toujours adaptée ou suffisante. Beaucoup de travailleurs et gestionnaires apprennent sur le tas, ce qui limite leur capacité à tirer pleinement parti de ces outils.


D’un autre côté, le coût initial des équipements et logiciels reste un obstacle important, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises qui composent la majorité des acteurs du secteur. L’investissement peut sembler risqué, notamment quand le retour sur investissement est difficile à estimer précisément.


Enfin, la culture du secteur valorise encore beaucoup le savoir-faire traditionnel et les méthodes éprouvées, qui peuvent sembler plus sûres et maîtrisées que les nouvelles approches numériques. Ce respect des méthodes artisanales ralentit la diffusion des outils technologiques, malgré leurs avantages potentiels.


Conséquences sur la productivité et la compétitivité

Cette situation retarde les améliorations que la technologie pourrait apporter. Par exemple, la coordination entre les équipes, la planification des tâches ou la gestion des imprévus gagneraient à être optimisées par ces outils, mais la mise en œuvre incomplète limite leur efficacité réelle.


Si d’autres secteurs québécois affichent des progrès concrets en productivité, la construction semble avoir de la difficulté à suivre la courbe de croissance. Il en résulte également des délais plus longs et des coûts qui peuvent s’accumuler, ce que les clients finaux et les entrepreneurs ressentent directement.


Monday.com

Enjeux liés à la main-d’œuvre et formation

Par ailleurs, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée complique encore davantage la situation. La relève peine à se former aux nouvelles technologies, et les travailleurs en poste doivent souvent faire face à un apprentissage continu, moins encadré que souhaité.


Cela pose la question de l’évolution des programmes de formation professionnelle et d’accompagnement. Pour que la technologie devienne un levier réel, ces compétences numériques doivent être mieux intégrées dès la formation initiale et dans les formations continues.


Agence Phenomena

Vers une transition inévitable technologie

En même temps, la construction fait face à un double défi : améliorer sa productivité tout en respectant des normes environnementales en constante évolution. La fabrication modulaire, l’utilisation de matériaux plus écologiques ou les bâtiments à haute performance énergétique sont autant d’éléments qui imposent une adoption rapide et maîtrisée des innovations.


Conclusion

La productivité dans la construction stagne non pas faute d’outils, mais surtout à cause de freins culturels, financiers et formationnels profondément ancrés. Identifier ces obstacles est une étape essentielle pour envisager des solutions adaptées, qui permettront au secteur de mieux tirer parti de la technologie et de rester compétitif dans les années à venir.

 
 
 

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