top of page

Suis l’actualité avec nous, abonne-toi !

Maintenant que c’est signé : qu’est-ce que ça veut dire pour la suite ?

  • Photo du rédacteur: Vincent  Bernier
    Vincent Bernier
  • 13 avr.
  • 2 min de lecture
Alliance syndicale

Un vote massif, mais pas la fin du processus

Avec plus de 84 % d’appui, les travailleurs du génie civil et de l’industriel-commercial ont entériné les ententes de principe proposées par l’Alliance syndicale. Ces ententes deviennent donc officielles et entreront en vigueur à compter du 1er mai 2025.


Si cette acceptation marque un tournant dans les négociations collectives de 2025, elle ne signifie pas pour autant la fin des enjeux dans l’industrie. Derrière la signature, plusieurs implications concrètes et interrogations demeurent.


La mise en application sur les chantiers signé

À compter du 1er mai, les nouvelles grilles salariales et indemnités devront être appliquées sur l’ensemble des chantiers touchés par ces ententes. Cela implique pour les employeurs :

  • l’ajustement des systèmes de paie,

  • la mise à jour des politiques internes,

  • et la diffusion de l’information auprès des équipes.


Ce passage à la nouvelle convention ne sera pas instantané. La période de transition pourrait varier selon la taille et la structure des entreprises. Pour certains entrepreneurs, il s’agira d’un processus fluide. Pour d’autres, notamment les plus petits joueurs, cela exigera des efforts d’adaptation importants. signé



Un déséquilibre croissant entre les secteurs

L’adoption officielle des ententes dans deux secteurs majeurs laisse le secteur résidentiel isolé. À quelques jours de l’entrée en vigueur des nouvelles conditions, aucune entente n’a encore été conclue à cette table.


Ce déséquilibre soulève plusieurs enjeux :

  • risque d’exode vers les secteurs mieux rémunérés ;

  • perte d’attractivité du résidentiel pour les jeunes recrues ;

  • pression accrue sur les employeurs résidentiels pour rester compétitifs.


Les répercussions pour les entrepreneurs

Du côté patronal, l’acceptation des ententes soulève aussi plusieurs questions. Les hausses de salaires seront substantielles dès la première année (8 %). Pour plusieurs entrepreneurs, particulièrement ceux ayant déjà soumis des offres ou entamé des contrats selon l’ancien cadre, cela représente un enjeu budgétaire majeur.


Par ailleurs, certains craignent que les donneurs d’ouvrage — publics comme privés — n’ajustent pas leurs budgets à temps, créant un décalage entre les nouvelles obligations salariales et les réalités financières des contrats en cours.


Entrepreneur

Ce qui reste à surveiller

Plusieurs éléments demeurent incertains et devront être observés au cours des prochaines semaines :

  • Le rythme de mise en œuvre des nouvelles conditions par les entreprises.

  • La réaction du secteur résidentiel face à l’écart salarial grandissant.

  • L’impact sur le climat de travail entre secteurs sur les chantiers.

  • La capacité des donneurs d’ouvrage à suivre l’évolution des coûts.


Une signature qui marque une étape, mais pas une fin

L’acceptation des ententes de principe dans deux secteurs clés représente un jalon important dans le processus de négociation collective. Mais cette signature n’est pas synonyme de stabilité absolue ni de clôture du dossier.


Elle amorce une nouvelle phase : celle de l’application concrète, de l’équilibre à maintenir entre secteurs, et de la gestion des conséquences économiques et humaines sur les chantiers.


L’industrie entre maintenant dans une période de transition où les choix des prochaines semaines auront un impact direct sur l’organisation du travail et l’avenir de plusieurs entreprises.


Commentaires


bottom of page