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Budget provincial 2025-2026 : réactions de l'industrie de la construction

  • Photo du rédacteur: Vincent  Bernier
    Vincent Bernier
  • 2 avr.
  • 3 min de lecture

Le budget provincial 2025-2026 présenté par le ministre des Finances, Eric Girard, suscite des réactions contrastées dans le secteur de la construction. Si les investissements en infrastructures sont bien accueillis, des préoccupations subsistent quant aux coûts des matériaux et aux mesures de soutien pour les PME.


Eric Girard

Un budget attendu, mais des réactions mitigées

Le secteur de la construction est directement touché par les annonces budgétaires. En raison des récents gains salariaux qui seront peux-être obtenus lors des négociations collectives, les entreprises de construction étaient particulièrement attentives aux mesures pouvant compenser ces hausses de coûts.


Le budget provincial 2025-2026 prévoit un investissement de 5 milliards de dollars sur cinq ans dans les infrastructures publiques. Cette somme sera destinée principalement à la réfection d'écoles, d'hôpitaux et de routes, ainsi qu'au prolongement de lignes de transport en commun dans la région métropolitaine.


Si cette nouvelle est perçue comme positive par de nombreux entrepreneurs, d'autres éléments du budget suscitent l'inquiétude et l'incertitude dans le secteur.

Des investissements en infrastructures rassurants

Pour plusieurs entrepreneurs, l’annonce d’un investissement massif dans les infrastructures est une bonne nouvelle. Le secteur institutionnel, commercial et génie civil devrait bénéficier directement de ces projets.


Les grandes entreprises de construction y voient une opportunité de sécuriser plusieurs contrats sur les prochaines années. Pour les travailleurs, cela signifie potentiellement des chantiers garantis et des emplois plus stables dans les secteurs touchés.



Des incitatifs fiscaux pour les PMEBudget provincial

Le budget prévoit également des mesures fiscales pour encourager l'embauche dans les petites et moyennes entreprises, notamment par la réduction des charges patronales liées aux nouvelles embauches.


Pour plusieurs entrepreneurs, ces incitatifs représentent un coup de pouce bienvenu, surtout dans un contexte où les nouvelles conventions collectives augmentent les coûts de main-d'œuvre.


Une aide limitée face aux coûts des matériaux

Malgré les investissements annoncés, le budget ne prévoit pas de mesures concrètes pour pallier la hausse des coûts des matériaux. Depuis plusieurs mois, les entrepreneurs constatent une augmentation significative des prix, notamment pour le bois, l'acier et le béton.


En l'absence de soutien spécifique, ces hausses risquent d'éroder les marges de profit, même si les projets d'infrastructure se concrétisent. Plusieurs entrepreneurs craignent que les coûts excèdent les budgets alloués, ce qui pourrait compromettre la rentabilité des contrats.


Construction

Des projets qui prennent du temps à démarrer

Les syndicats et les associations patronales partagent une crainte commune : l'écart entre l'annonce et la réalisation des projets. Certains investissements annoncés par le gouvernement peuvent prendre plusieurs années avant de se concrétiser.


Entre-temps, les travailleurs pourraient se retrouver dans l'attente de nouveaux contrats, sans que les bénéfices immédiats du budget ne soient réellement visibles sur le terrain.



Un soutien limité pour le résidentiel

Le budget met principalement l'accent sur les projets institutionnels et commerciaux, mais le secteur résidentiel, déjà en difficulté, est peu abordé. Les entrepreneurs du résidentiel peinent déjà à recruter et à retenir la main-d'œuvre en raison des salaires moins élevés et des conditions de travail plus difficiles.

Si les autres secteurs bénéficient de hausses salariales et d'améliorations des conditions, le résidentiel risque de devenir de moins en moins attractif pour les travailleurs.


Les impacts pour les travailleurs et les entrepreneurs

Pour les travailleurs, l'effet des mesures du budget provincial pourrait prendre du temps à se faire sentir. Même si les investissements en infrastructures sont une bonne nouvelle, ils ne garantissent pas un emploi stable dans l’immédiat.


Pour les entrepreneurs, l'augmentation des coûts sans compensation directe reste un défi. Les PME, en particulier, doivent composer avec des marges de plus en plus serrées, ce qui pourrait mener à des choix difficiles en matière de gestion d'effectifs.


Eric Girard et Legault

Un budget qui divise l'industrie

En fin de compte, le budget provincial 2025-2026 soulève autant d'espoir que de questions. Les investissements dans les infrastructures sont encourageants, mais le manque de mesures concrètes pour absorber les hausses de coûts laisse planer une incertitude.


Les entrepreneurs, les syndicats et les travailleurs restent donc prudents. L'industrie de la construction devra suivre de près la mise en œuvre de ces projets pour s'assurer que les annonces se traduisent réellement par des contrats concrets et des emplois stables.


Points clés à retenir :

  • Le gouvernement investit 5 milliards sur 5 ans dans les infrastructures.

  • Des incitatifs fiscaux sont prévus pour les PME afin de favoriser l'embauche.

  • Les coûts des matériaux ne sont pas pris en compte dans le budget.

  • Le secteur résidentiel reste peu soutenu par les nouvelles mesures.

  • Les projets risquent de prendre plusieurs années avant d'être réalisés

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